Fort de Bard
Au lever du soleil du 14 mai 1800, l’« Armée de réserve » du Premier consul Bonaparte, composée de 40 000 soldats, franchit le col du Grand-Saint-Bernard, avec l’intention de surprendre l’armée austro-piémontaise dans la plaine du Pô. Mais son avancée fut arrêtée à Bard, à l’avant-poste du fort, où se trouvaient quelque 400 soldats de l’armée austro-croate du capitaine Von Bernkopf.
Le siège dura deux semaines, tandis que les troupes françaises cherchaient à contourner l’éperon rocheux du fort par le col d’Albard.
Après avoir été défini Le vilain castel de Bard, il fut détruit par Napoléon, agacé par la résistance des soldats du royaume de Savoie.
En 1827, Charles-Félix de Savoie, craignant une attaque du front français, confia à l’ingénieur militaire François-Antoine Olivero le projet de renforcement de la structure du fort.
Commencée sous le règne de Charles-Félix, la restauration du fort fut terminée sous le règne de Charles-Albert de Savoie entre 1830 et 1838 sur une structure précédente remontant au Xe siècle, qui se fondait à son tour sur un bâtiment romain. En effet, par ici passait la route consulaire des Gaules, dont les ruines peuvent être admirées à l’entrée du bourg de Donnas.
Les travaux durèrent huit ans, et la structure de défense fut organisée sur deux niveaux, en forme de tenaille : l’ouvrage Ferdinand et l’ouvrage Mortiers, l’ouvrage Victor, l’ouvrage Gola et l’ouvrage Charles-Albert.
Le fort disposait de 283 chambres pour 416 soldats, auxquelles s’ajoutaient 176 chambres de services et une cour intérieure, la place d’armes. La disposition des chambres et des casemates permettait une défense réciproque en cas d’attaque.
Le gros entrepôt près de l’ouvrage Mortiers contenait des denrées et des munitions pour des mois.
Le comte Camillo Benso de Cavour, futur président du Conseil du royaume d’Italie y effectua son service militaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Bard