Promenade automnale au fort des Trois-Têtes à Briançon (F)

Promenade automnale au fort des Trois-Têtes à Briançon (F)

Alors qu’il effectuait une tournée générale de toutes les places fortes du royaume et qu’il se trouvait en Bourgogne, Vauban recevait du roi un ordre lui enjoignant de se rendre d’urgence à Briançon, sinistrée par un incendie général survenu en janvier 1692 : deux cent cinquante-six maisons sur deux cent cinquante-huit avaient été totalement ou partiellement détruites.

Vauban poursuivit son inspection et n’arriva à Briançon qu’en octobre 1692. Il y séjourna une semaine et reprit la route pour continuer sa tournée.

Pendant son voyage entre Briançon et Embrun il rédigeait un premier rapport au roi dans lequel il indiquait que Briançon n’était que ruines, qu’il fallait reconstruire la ville et la fortifier, en ne tenant aucun compte des murailles antérieures à l’incendie, qui n’étaient en somme que les « façades extérieures des maisons, percées de fenestrages » peu efficaces en cas d’attaque. Il fallait, selon lui, construire de véritables remparts, adaptés au terrain et partant du bas du roc : un travail gigantesque.

Dans un second projet, Vauban précisait qu’il était indispensable aussi d’établir des forts et des redoutes fortifiées sur les sommets voisins, plus élevés que la ville, afin que cette dernière soit protégée.

Il pensait à la construction du fort des Trois-Têtes, du fort du Randouillet, du fort d’Anjou, du fort Dauphin, de la redoute des Salettes, et même à la possibilité de construction d’une redoute sur la colline de Serre-Paix (non réalisée).

Une route taillée dans la roche devait permettre de relier la place forte de Briançon au fort des Trois-Têtes par un pont à deux arches qui enjamberait les gorges de la Durance.

Vauban revint à Briançon en 1700 pour une inspection. Il constata que ses plans n’avaient pas été suivis comme il le souhaitait et que ses projets avaient été sérieusement « esquintés » (lettre écrite par Vauban à un ingénieur du roi qui se trouvait sur place). Ce second séjour fut aussi bref que le premier et, pourtant, il rectifiait sur les lieux tous les travaux qui s’éloignaient trop de ses projets.

Vers 1725 tous les projets de Vauban étaient à peu près terminés. D’autres travaux effectués plus tard par le maréchal d’Asfeld portent aussi l’empreinte de Vauban, avec cependant quelques modifications par exemple l’ajout du bastion nord-est du fort des Têtes, qui portent le nom d’Asfeld.

 

​Briançon, le fort des Trois-têtes

Le fort doit son nom au plateau rocheux sur lequel il a été édifié. Destiné à empêcher les ennemis de prendre position au-dessus de la ville, un camp retranché est établi sur cette hauteur dès 1709 d’après le projet de 1700 de Vauban. Les travaux définitifs commencent après la fin de la guerre de Succession d’Espagne et le traité d’Utrecht de 1713 qui a modifié la frontière avec le duché de Savoie. Ils durent jusqu’en 1734.

Ce fort est l’ouvrage le plus important de la barrière fortifiée du 18e siècle et oppose 600 m de front à l’ennemi sur une profondeur de 350 m. Après avoir aplani le plateau rocheux, les ingénieurs disposent de la place nécessaire pour édifier les bâtiments indispensables à la vie de la garnison. Un front bastionné, puissamment armé, protège le fort des assauts venus des pentes de la montagne de l’Infernet.

Un bas-fort plonge vers la gorge de la Durance et permet de battre le fond de la vallée.

Le fort comporte trois accès :

1 – La porte de la Durance permet d’entrer dans le fort en venant de Briançon par le pont d’Asfeld.

2 – La porte du front de secours au sud, facile d’accès en hiver et abritée des tirs ennemis, permet de ravitailler le fort en vivres et en eau et d’évacuer les blessés en cas de conflit.

3 – La porte royale est située dans la partie la plus défendue du fort. Elle est protégée par un important dispositif :

  • un front bastionné composé de deux bastions et une demi-lune (doublés d’une lunette et de contregardes),
  • des fossés et un chemin couvert.

Le passage s’ouvre au centre de la courtine. Un décor de style classique comportant deux pilastres et un fronton triangulaire orne l’entrée.

La place d’armes est protégée des tirs ennemis par une demi-caserne s’appuyant sur un épais mur faisant office de blindage.

À l’intérieur du fort s’élèvent des casernes de type Vauban pouvant loger environ 1 200 hommes, une chapelle dédiée à saint Louis, un bâtiment pour le gouverneur de la place, un arsenal pouvant abriter une centaine de pièces d’artillerie au rez-de-chaussée et 20 000 fusils sur deux niveaux*. Pour le stockage des poudres, sont construits successivement : en 1727, un magasin à poudre de type Vauban (83 tonnes de poudre noire*), en 1874, une poudrière caverne (38 tonnes) et en 1878, une mi-caverne (60 tonnes).

La caserne casematée protégeant le front de la Durance côté Briançon pouvait abriter jusqu’à 390 hommes. On y trouvait une boulangerie, des écuries pour 24 chevaux et les cachots. Le hangar surmontant le bâtiment servait pour le stockage du bois. Le plateau ne comportant aucune source, le fort est équipé de 2 citernes pour ravitailler la troupe en eau (3 300 m3*). Elles étaient alimentées par une source captée dans la montagne de l’Infernet. L’eau arrivait dans le fort par le front royal.

*d’après Milet de Monville en 1747- SHD Vincennes

Source :

Vauban, sa vie et son œuvre – 1984

https://www.serre-chevalier.com/fr/fort-des-trois-tetes-fp2345

Haute-Adige Voyage d’automne 2019

Haute-Adige Voyage d’automne 2019

La guerre des forteresses

1914-1918 – 1939-1945

Vendredi 13 septembre 2019

Repas léger à Innerbraz (AUT) au Gasthof Rössle (Bludenz-Vorarlberg)

déplacement sur Brixen / Bressanone (IT)

 

Samedi 14 septembre 2019

Journée organisée par l’Association Bunker Museum

Journée historique (1753-1993)

  • Visite d’ouvrages austro-hongrois (période 1889-1918) à Landro,
  • Visite d’ouvrages du Vallo Alpino (1938-1942) à Landro,
  • Visite du BunkerMuseum (période 1938-1993) à Toblach.

Vue panoramique sur le paysage fortifié alpin local :

  • Castrum romain (période de l’Antiquité),
  • Bornes de la frontière austro-vénitienne (1753),
  • Ligne de front Italo-Austro-hongroise de la Première Guerre mondiale,
  • Bunkers du mur des Alpes (période OTAN) et restes de tourelles de chars Pershing.

 

Dimanche 15 septembre 2019

Déplacement pour Lavarone (IT)

Visite individuelle de l’ouvrage austro-hongrois de Forte Belvedere / Werk Gschwent à Lavarone (IT)

Visite individuelle de la base de missiles sol-air « Nike » du 66º Gruppo Intercettori Teleguidati de Aeronautica Militare à Tuono (IT) ; l’une des 12 bases de missiles sol-air construites dans le Nord-Est de l’Italie pour assurer la défense Sud de l’OTAN

Déplacement sur Rovereto

Apéritif et repas « à la chandelle » et vins du château au Castel Noarna

Lundi 16 septembre 2019

Visite guidée de l’ouvrage austro-hongrois Fort Pozzacchio / Werk Valmorbia

Déplacement vers le site de la colline de Nagià Grom à Manzano

Visite libre du bastion, des tranchées et des positions d’artillerie austro-hongrois de Nagià Grom ; cette colline deviendra la forteresse No 1 de lEtschtalsperre qui intégrera la première ligne de défense autrichienne

Mardi 17 septembre 2019

Visite organisée par la Società Ticinese di Artiglieria

Visite de l’ouvrage d’artillerie A8154 « Mairano 4 » à Iragna

Déplacement sur Mondascia Biasca – FOR TI

 

Visite organisée par l’Associazione FOR TI Museo Militare Forte Mondascia Biasca

Visite des ouvrages d’artillerie A8157 (canon 10.5 cm) et A8158 (canon 10.5 cm) de Mondascia Biasca

Eben Emael – promenade en Belgique (B)

Eben Emael – promenade en Belgique (B)

Pour la fête nationale belge, je me suis rendu au Nord de Liège au fort d’ Eben-Emael.

Le complexe souterrain du fort d’Eben-Emael est creusé dans une colline de tuffeau.  En surface, il s’inscrit dans un triangle de 750 m de base et de 950 m de hauteur. La superficie totale du domaine militaire s’élève à 75 ha équivalents à 150 terrains de football.

La mission du fort était de couvrir les ponts sur la Meuse et le canal Albert dans la région de Visé, Maastricht et Lanaken et d’empêcher qu’une armée d’invasion ne puisse emprunter les voies d’accès et ces ponts vers l’intérieur de la Belgique.

En 1940, le fort d’Eben-Emael faisait partie de la Position Fortifiée de Liège (P.F.L.) avec 8 forts modernisés parmi les 12 forts construits à la fin du 19ème siècle et avec les 3 autres nouveaux forts.

Elle a été prise d’assaut par des soldats allemands qui y placèrent une charge creuse au pied d’une cage d’escaliers d’un ouvrage de combat qu’ils avaient conquis. L’explosion provoqua une énorme onde de choc qui tua quatre soldats belges et blessa grièvement plusieurs autres.

… et c’est cette histoire que vous retrouver tout au long de la visite. Pascal

Stuttgart – sortie d’été – 2019

Stuttgart – sortie d’été – 2019

Spitzbunker Feuerbach

400 Menschen sucht im Spitzbunker Schutz

„Ruhe! Sofort Hinsetzen! Nicht rauchen“! – die originale Beschriftung ist noch erhalten. Dicke Betonwände, niedrige Deckenhöhe, schlechte Luft – bis zu 400 Menschen suchten in dem 21 Meter hohen Gebäude regelmäßig Schutz während der Angriffe, obwohl der Bunker nur für maximal 305 Personen ausgelegt war. „Es wurde mit Ziegen getestet, dass man mindestens 30 Zentimeter Abstand zur Außenwand halten musste, damit von der Druckwelle bei Treffern nicht die Trommelfelle zerreißen“, berichtet Zielfleisch eindrucksvoll. „Das war natürlich bei so einer Überfüllung überhaupt nicht mehr zu gewährleisten.“

Forteresse Ulm – sortie d’été – 2019

Forteresse Ulm – sortie d’été – 2019

Fort Oberer Eselsberg – Nebenwerk

Batisseurs     Après le dessin du capitaine Ludwig DAITMAIR

                        sous la régie des Lieutenants KÜSTER et LEHMANN

Construction 1883 à 1887

Situation        Dans la forèt de l’Oberer Eselsberg

                        entre l’ancien restaurant „Oberberghof“ et l’université d’Ulm

                        Conservé entièrement

Les deux forts sur lieu étaient construits de 1883 jusqu’à 1887. Ils appartiennent, comme les modernisations des œuvres existantes de la fortification de l’alliance allemande, à l’empire allemand. 

Les œuvres étaient construits pour le combat avec des armes modernes, donc presque tous les murs étaient protégés par des couvertures de terre ou enterrées complètement. Contrairement aux matériaux des ouvrages anciennes, les nouveaux ouvrages étaient construits presque complètement en briques.

L’ouvrage XXXV est le plus petit des deux forts sur lieu et est intitulé „ouvrage annexe“. Le numéro est d’origine d’un tour de l’ancienne fortification, qui n’était pas construit. 

Fort Oberer Kuhberg

Bâtisseurs     Lieutenant royal de württemberg de VALOIS                             (fondements)

                        Lieutenant royal de württemberg de GAISBERG                       (achèvement)

Construction 1848 à 1857

 Situation        Oberer Kuhberg, lieu nommé „Hochsträß“

                         Conservé complètement

L‘ouvrage, le plus à l’ouest des trois fortifications du „Kuhberg“, est situé exactement là, où la pente se fonde avec la plaine en haute du lieu nommé „Hochsträß“. L’alentours descente au nord et au sud abrupte, seulement une bande étroite de terrain se traîne vers l’ouest. Seule angle d’une attaque praticable. Par conséquent, l’ouvrage est dessiné comparable au réduit “Wilhelmsburg”, avec un angle très obtus dans le saillant, un front presque rectiligne s’étendant à travers la plaine. Ce dessin persistait même pendant des variations diverses du dessin plus tard et était réalisé sans changement.

Heillborn – sortie d’été – 2019

Heillborn – sortie d’été – 2019

Theresienturm

Merci à Marc Girard pour ces souvenirs photographiques

La bataille de Heilbronn est un épisode de la campagne d’Allemagne de 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale livrée dans la ville de Heilbronn, une ville située sur le Neckar entre Stuttgart et Heidelberg, du 4 au 12 avril 1945 entre les forces américaines et ce qui restait du 13e corps d’armée de la Wehrmacht. Après plusieurs jours de combats maison par maison, les troupes de la 100e division d’infanterie prennent le contrôle de la ville et le 6e corps américain poursuit sa progression dans le sud-est de l’Allemagne.

Reconnaissances à Stuttgart

Reconnaissances à Stuttgart

Ce que nous avons fait aux recos  🚗😉🥘🚗

 

VENDREDI 15 MARS 2019

  • Heilbronn   Hochbunker Theresienturm

SAMEDI 16 MARS 2019

  • Hoch et Tiefbunker Stuttgart Feuerbach
  • Visite musées Porsche ou Mercedes pour RECOS
  • Visite exposition musée régional du Land (Expo spéciale sur les épées) pour RECOS

DIMANCHE 17 MARS 2019

  • Journée citadelle => visite partielle du site avec le Fort Wilhemsburg à 1100

LUNDI 18 MARS 2019

  • Retour sur la Suisse
Mont-Dauphin

Mont-Dauphin

Mont-Dauphin : une place forte unique, un village hors des sentiers battus.
Construit sur un éperon rocheux, à 1050 m d’altitude, à la jonction des Gorges du Guil et de la vallée de la Durance, Mont-Dauphin est un exemple prestigieux de l’architecture militaire européenne. Mont-Dauphin symbolise l’archétype d’un bastion montagneux construit par Vauban.
Le site surplombe un carrefour stratégique, un endroit idéal pour observer l’ennemi venant de la région environnante. Vauban voulait faire de Mont-Dauphin une garnison-ville où les civils pourraient se mélanger avec les militaires afin d’éviter de voir ces derniers déserter.
En effet, Mont-Dauphin est un vrai village avec ses rues et ses bâtiments mais l’ambiance et l’urbanisme est clairement militaire.
Aujourd’hui, le village n’est plus un fort militaire, l’armée vient seulement pour les vacances et les habitants peuvent profiter du village de garnison construit par Vauban.
En 2016, 152 habitants vivent dans ce bel endroit classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, au même titre que 11 autres sites fortifiés conçus par Vauban.
Ouvrage de Saint-Ours Haut

Ouvrage de Saint-Ours Haut

L’OUVRAGE DE SAINT-OURS HAUT, EN BÉTON ET ACIER, FUT CONSTRUIT DE 1930 À 1936.

Assurant le flanquement de Roche-la-Croix, il barrait la route du col de Larche. Rôle que les deux forts ont parfaitement joué en juin 1940, avant l’Armistice.

C’est un ouvrage mixte (artillerie  et infanterie), avec 5 blocs de combats, 5 cloches cuirassées, 4 mortiers, 5 créneaux de mitrailleuses jumelées et un équipage d’environ 240 hommes. Il comprend un bloc d’entrée et deux blocs de combat visibles de l’extérieur.

Son réseau de galeries souterraines avec sa « zone vie » fait de lui le plus grand ouvrage Maginot de la vallée effectivement achevé.