Fribourg – Gurmels – Position de barrage Mühle-Biberenächer

Fribourg – Gurmels – Position de barrage Mühle-Biberenächer

La position de Mühle-Biberenächer est située sur le tracé de l’ancienne ligne de défense des Trois-Lacs bâtie entre 1914 et 1918 (Fortification de Morat).

Les travaux débutent, durant le dernier semestre de 1940, avec la transformation du fossé de l’ancien point d’appui de 1914-1918; ce dernier étant élargi, adapté et transformé en fossé antichars.

La caponnière existante est conservée et incorporée dans la nouvelle position.

Des fortins en béton armé (infanterie et antichars) sont construits de part et d’autre du passage obligé en lisière de forêt pour couvrir de leur feu l’obstacle antichars.

Divers abris pour la troupe et des observatoires complètent le nouveau dispositif de la position de barrage de Mühle-Biberenächer.

Cette position, d’importance historique, est un exemple rare de l’adaptation des renforcements du terrain d’une position de la Première Guerre mondiale au combat moderne.

Vaud – Une partie de la position de barrage de Lignerolles près de l’A9

Vaud – Une partie de la position de barrage de Lignerolles près de l’A9

La position de barrage de Lignerolle constitue la 2ème ligne de défense de l’axe stratégique Pontarlier – Col de Jougne – Vallorbe.

Les premiers ouvrages sont construits vers la fin des années 1930.

Fortins, barricades et obstacles antichars sont les composantes de cette position fortifiée érigée à la frontière franco-suisse.

Cette infrastructure permanente de combat sera modernisée jusque dans les années 1980.

Position de barrage de Lignerolles

 

ACORES – Sao Miguel – Un archipel fortifié

ACORES – Sao Miguel – Un archipel fortifié

​L’archipel portugais des Açores, région autonome du Portugal, est un groupe d’îles situé l’océan Atlantique, à environ 1 450 km à l’Ouest de Lisbonne, et à 2 446 km à l’Est de Terre-Neuve (Canada) et c’est un emplacement stratégique pour servir d’escales aux navires et avions qui traversent l’Atlantique en direction de l’Amérique du Nord ou du Sud.

Colonisée à partir du milieu du 15ème siècle, ces îles servent d’escales aux navires portugais et espagnols lors de leur retour d’Amérique et des Antilles ; l’escale aller se trouvant sur l’île portugaise de Madère. Vu son importance stratégique, les neufs îles des Açores ont bénéficié depuis leur découverte d’un programme de construction de fortifications qui s’est poursuivi jusqu’au milieu du 20ème siècle. De nos jours, la base aérienne de Lajes située sur l’île de Terceira est régulièrement utilisée pour des atterrissages d’urgence des compagnies effectuant la traversée de l’océan Atlantique Nord et pour les escales des divers appareils de l’US Air Force et de l’OTAN.

Un avant-goût photographique de quelques ouvrages de l’île de Sao Miguel et de l’article consacré aux fortifications de l’archipel des Açores qui paraîtra dans notre bulletin 2019.

SINGAPOUR – Fort Siloso

SINGAPOUR – Fort Siloso

​En 1879, on décide de construire deux positions fortifiées pour protéger les approches maritimes Ouest du port de Singapour ; le Fort Siloso à l’Ouest de l’île de Blakang Mati (Sentosa) et la batterie de Pasir Panjang sur l’île principale à l’opposé du Fort Siloso.  

La Première Guerre Mondiale se déroule sans engagement réel pour le Fort Siloso. De 1919 jusqu’au début des années 1930, rien ne change dans le fort. Au début des années 1930, des cantonnements pour la troupe, un poste d’observation, une nouvelle salle des machines et divers magasins sont construits. La DCA prend place sur les superstructures du fort.

La guerre atteint l’île avec le bombardement du fort le 18 janvier 1942. Fort Siloso engage son artillerie, le 11 février 1942, contre les Japonais progressant le long de la côte Ouest. Le fort est à nouveau  bombardé mais l’artillerie reste opérationnel. Après l’armistice, les Japonais prennent possession de Fort Siloso. Durant l’occupation japonaise, le fort est partiellement remis en service. Les troupes britanniques reviennent en septembre 1945. En 1946, des travaux sont exécutés pour rendre Fort Siloso opérationnel. En octobre 1947, le fort devient un site d’entraînement pour l’artillerie côtière. La batterie effectue des tirs d’entraînement jusqu’à la disparition de l’artillerie côtière de l’armée britannique en 1956. L’armement du fort est démonté et mis au rebut. En 1967, le fort est remis au gouvernement de Singapour. L’armée singapourienne installe diverses unités et l’occupe jusqu’en 1972. L’île, renommé Sentosa, redevient civile et Fort Siloso est transformé en musée et ouvert au public en 1975. Le site fait l’objet de nombreuses restaurations dans les années 1990.

De nos jours, on rejoint le Fort Siloso en profitant des moyens modernes de transport (monorail et télécabine) ; puis on accède par un ascenseur à un pont traversant la canopée de la forêt du Mont Siloso pour arriver au sommet de la colline directement dans le fort. Singapour est riche en histoire militaire et de nombreux sites sont consacrés aux douloureux souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale et à l’occupation japonaise. La plupart de ces sites sont accessibles en transports publics.

Pour plus d’information, lisez l’article « Singapour – Une petite histoire militaire » parue dans notre bulletin 2018.